Sur le dos de la baleine
La vie est au centre du sablier
Elle semble réelle un bref instant
A chaque fois que le sablier se retourne
Messes, Ans et noces sont nos appâts
Mais ça ne se voit pas
Seul sur une étoile
Je regarde l’univers
Seul dans ce désert
Une lumière
Etoile dans le lointain
Etre étoile
Se faire signe, se reconnaître
Nous plongeons dans le vide
Cercle, main dans la main
Spirale infinie
Soleil qui navigue de couleur en couleur
Une baleine passe
La caresse de sa queue
M’emporte aux confins des étoiles
Au loin, un horizon de lumière
Le halo grandit, se densifie
J’entends encore le chant de mes compagnons
Porté par le vide
Un son puissant crée une porte
Je rejoins ce puits encré après le seuil
Silence
Je prends place à côté du vieux faiseur de sons
Rires
Infime, gigantesque,
Sous la protection du Père Son
Hésitation, contemplation
Je questionne l’Octave
Le son est matériel
Le son est ma terre et elle,
L’image est irréelle
L’image est tirée, elle
A la lumière éphémère
A l’or photographie le son
Trouve le son qui nourrit la muse
A l’or naît l’image